Comment rédiger un mémoire de fin d’étude en médecine vétérinaire ?

Sur le plan académique, ce projet représente l’épilogue du parcours de formation en vétérinaire. Il s’agit d’une étape importante de la fin de formation professionnelle scientifique et elle conditionne l’obtention du diplôme de Docteur Vétérinaire (DV).

Ce mémoire de médecine doit permettre à l’étudiant, bachelier de Médecine Vétérinaire d’explorer une problématique spécifique liée à la santé animale, à la recherche biomédicale ou à la santé publique. Grâce à ce travail académique, l’étudiant acquiert des compétences poussées en collecte de données, en critique analytique, en méthodologie de recherche et en rédaction scientifique.

La rédaction d’un mémoire sur les animaux est nécessaire pour les cursus de 5 à 7 ans dépendamment des pays. Dans l’Hexagone, les étudiants font 4 ans d’études universitaires dans l’une des quatre Écoles Nationales Vétérinaires (ENV) :

• ENVT à Toulouse ;
• Oniris Vetagro Bio à Nantes ;
• Vet Agro Sup à Lyon ;
• ENVA à Maison-Alfort.

Aux États-Unis, ce titre est connu sous la désignation de Doctor of Veterinary Medicine (DVM). Le diplôme est obtenu après 4 ans de cursus universitaire à Cornell University ou UC Davis.

Au Canada, les deux universités qui donnent accès à cette formation sont l’Université de Montréal et University of Guelph.

Toutes ces formations comprennent des cours magistraux, des stages cliniques et des projets de recherche nécessitant à la fin, une rédaction de mémoire.

Les disciplines sont multiples : chirurgie, pharmacologie, épidémiologie, médecine des animaux de compagnie, ou santé publique vétérinaire.

Un mémoire de fin d’études vétérinaire se présente généralement comme suit :

Les étudiants en médecine vétérinaire, qu’ils soient en formation initiale ou en spécialisation sont appelés à rédiger un projet de fin d’études. La rédaction de ce document est un exercice qui requiert assez de rigueur au niveau de la méthodologie et de la maîtrise des consignes de rédaction.

Ce type de projet adopte une structure claire et logique comme le prévoient les exigences académiques. Les éléments principaux du plan sont :

Cette section représente un ensemble de références qui permettent de se retrouver à n’importe quelle page pour avoir la partie du mémoire recherché. Elle rassemble des titres, des sous-titres, des chapitres ainsi que les pages correspondant.

En médecine vétérinaire, l’utilisation des abréviations est chose courante. Il est donc important de notifier quelques abréviations pour permettre aux novices de comprendre certains termes techniques.

Exemples :

• Av : volaille ;
• Bo : Bovin ;
• Capr : Chèvre ;
• DOI : Duration Of Immunity (durée d’immunité) ;
• HSR : Hormones Sexuelles de Reproduction ;
• Fe : Chat ;
• GA : Grands Animaux ;
• IB : Infection bactérienne, etc.

Si le document comporte certains instruments ou représentations graphiques, schémas ou images, il faut ajouter une table des figures à la table des schémas.

Cette partie est l’annonciateur du contenu. Elle doit contenir :

• Contextualisation du sujet : On explique la pertinence du thème dans le domaine vétérinaire.
• Revue de littérature : Il s’agit d’un récapitulatif des connaissances actuelles et leurs limites.
• Formulation de la problématique : Vous formulez la question de recherche ou l’hypothèse.

Exemple : Si le sujet de votre mémoire est l’utilisation des nouveaux traitements de la parvovirose chez le chien, il faudra faire état de la prévalence de la maladie et expliquer en quoi les traitements actuels sont insuffisants.

Cette partie fait le bilan des connaissances scientifiques présentes sur le sujet. Il faut qu’elle soit documentée et disposée en sous-parties. Par exemple :

• Traitements disponibles : Médicaments, chirurgie, etc.
• Recherches en cours : Innovations thérapeutiques.
• Physiopathologie : Mécanismes biologiques de la maladie.

Exemple : S’il est question d’un mémoire sur le cancer chez les animaux, il faut énumérer les facteurs de risque, les mécanismes moléculaires et les protocoles de chimiothérapie cytotoxique.

C’est le chapitre la plus importante du travail. Une erreur faite dans cette partie peut compromettre tout le document. Elle est composée de :

• Méthodologie : Présentez la méthodologie de l’étude (expérimentale, observationnelle, clinique), les outils employés (analyses biologiques, questionnaire), etc.
• Résultats : Disposez les données sous forme de tableaux, graphiques ou textes. Il est très important de rester dans le périmètre tracé par la question de recherche.
• Analyse : Donnez une interprétation en les comparant à la littérature.

Exemple : Dans le cas d’une étude clinique portant sur les résultats d’un nouveau médicament, vous pouvez entre autre énumérez les taux de réponse au traitement sans oublier les effets secondaires et les analyses réalisées au niveau statistique.

Cette partie fait un résumé des principaux résultats et leurs conséquences. Elle doit impérativement :

• Répondre à la problématique de recherche : Les résultats vont-ils dans le même sens que l’hypothèse de départ.
• Discuter des limites.
• Faire une ouverture des perspectives : Donner des sujets de recherche par rapport à la problématique dont on vient de traiter.

Exemple : Si l’étude montre, par exemple, qu’un nouveau médicament est efficace, il faut proposer des expériences à des échelles supérieures pour appuyer les résultats précédents.

Dans cette partie, il faudra énumérer toutes les sources qui ont permis de rédiger le mémoire. Elle doit suivre les directives de mise en forme indiquées comme le style Vancouver ou APA.

Les annexes représentent l’ensemble des documents consultés mais qui sont absents dans le corps du texte. Ils ont été utilisés juste pour avoir plus de compréhension pendant les recherches. Souvent il s’agit des questionnaires, des données brutes ou des protocoles expérimentaux détaillés.

Au niveau de la méthodologie, il existe quelques points qui sont uniquement nécessaires dans le domaine médico-vétérinaire. On peut citer :

1. La rigueur scientifique : Toutes les données mentionnées doivent être précises et très exactes. Elles doivent aussi être reproductibles et appuyées par des méthodes fiables.
2. La terminologie médicale : Le vocabulaire utilisé doit faire référence au contexte médical. vétérinaire. Les approximations sont prohibées.
3. L’éthique : Si la recherche requiert des expérimentations sur des animaux, le comité d’éthique doit être avisé.
4. Les normes de rédaction : Il faut respecter les différentes consignes de l’école vétérinaire (style de citations, nombre de pages de mémoire).

Considérons un projet sur qui traite de l’efficacité des thérapies de type ciblé dans le traitement du mélanome malin chez le chien :

1. Introduction : Contextualisation du sujet du sein et démontrer les limites des traitements présents sur le marché.
2. Section théorique : Revue des mécanismes des molécules et des thérapies ciblées accessibles.
3. Section pratique : Résultats convaincants mais obligation d’expérience à plus grande échelle.

En suivant à la lettre cette structure, vous pourrez rédiger un travail académique en bonne et due forme avec clarté, rigueur et professionnalisme.

Choisir un thème de mémoire vétérinaire est une étape importante dans votre projet. Le sujet choisi impacte directement la faisabilité et la qualité du travail abattu par l’étudiant. Pour faire le bon choix d’un sujet approprié, il faut suivre les étapes suivantes :